Conclusions sur la mission d’étude du benchmark des initiatives et outils « d’open innovation »

Le programme PULSE (Programme Usages des technologies de Liaison et Soutien aux Entreprises) scrute les pratiques mondiales d’Open Innovation.

Afin de positionner ses futures activités d’innovation technologique centrée utilisateurs, le programme PULSE de l’IRT Nanoelec a conduit une étude sur les centres mondiaux dotés d’outils d’innovation ouverte et multidisciplinaire, notamment en Asie.

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Depuis une dizaine d’années se dessine une tendance mondiale: les entreprises et notamment les grandes entreprises augmentent leur pratique d’outsourcing de leur R&D sous des formats variés (open innovation, innovation collaborative, plateaux multi-partenariats, open labs…).

La plupart des grands RTO mondiaux se sont dotés de plateformes spécifiques pour conduire ce type d’activité et viser l’accélération du transfert technologique en direction d’ entreprises souhaitant se doter d’avantages compétitifs et de facteurs de différenciation leur permettant de capter rapidement une valeur accrue.

Les instruments dédiés à l’innovation technologiques ont également évolué fortement en se focalisant sur des démarches croisées marché/ user pull/ techno push car l’approche « technology push » n’est pas suffisante pour conduire des innovations validées par leurs futurs utilisateurs et répondre au rythme accru des innovations dans un contexte d’obsolescence de nombreux produits en 2-3 ans maximum.

Le programme PULSE de l’IRT Nanoelec dédié aux activités d’intégration et de valorisation des technologies micro et nano dans les domaines de la santé, de l’habitat et des transports connectés, amplifie son soutien aux entreprises de l’IRT par une approche d’innovation technologique centrée utilisateurs. L’objectif est de favoriser la conception et le développement de solutions technologiques interconnectées nécessitant la maîtrise des différents niveaux de la chaine informationnelle depuis les capteurs jusqu’à l’usage des données issues d’objets en mobilisant des approches pluridisciplinaires.

Dans la perspective de concevoir sa future plateforme d’innovation qui devrait s’installer au sein de l’ Open Innovation Center (OIC) du campus Giant à l’horizon 2019, PULSE a mené cette étude pour comprendre, positionner et apporter des éléments de compréhension des différentes composantes récurrentes identifiées lors de l’étude documentaire : existence d’une stratégie en direction des industriels, moyens spécifiques alloués (outils, compétences, infrastructures, équipements), approches pluridisciplinaires systématiques, animation d’écosystèmes d’acteurs pluridisciplinaires.

 

L’étude a conduit à une synthèse de plusieurs études et rapports ainsi qu’à des visites d’une quinzaine de centres en Amérique du Nord, en Europe et récemment en Asie.

Les visites des initiatives au Japon (NISSAN innovation for  vehicule, Digital Garage, Impact Hub Tokyo, Tech shop Fujitsu, Kashiwa No Ha Smart City, I-School Tokyo University), en Corée du sud  (Seoul  et Gyeonggi Centers for Creative Economy and Innovation, N15, Spark lab, KAIST, Samsung Innovation Museum,  Start up Aliance) et à Singapour (A star/ Fusionopolis, , NTU Innovation center INTUITIVE, CREATE-NUS National University of Singapore, Sports Hub Singapore, Impact Hub Singapore) ont largement confirmés les tendances mondiales.

A retenir de ces visites en Asie : les RTOs et universités asiatiques jouent un rôle clé pour accompagner leurs acteurs nationaux à monter dans  la chaine de valeur ou à s’exporter à travers des lieux d’innovation ouverte. Ces lieux spécifiques confirment les caractéristiques internationales.

Le travail de couplage partenarial entre champions nationaux et startup est une caractéristique majeure qui consiste  faire porter la dimension d’innovation technologique par des jeunes pousses. A noter toutefois que l’intensité technologique de ces innovations a paru faible.

Enfin, l’implantation dans des « science parks » de haut standing est remarquée et l’implication financière forte des collectivités locales et des ministères prend des dimensions supérieures à celles rencontrées en Europe et aux Etats Unis.